// caladage
Développement technique au sujet des sols de pierre L’art de la calade à failli disparaître, remplacé par des techniques de revêtement de sol facile à mettre en oeuvre et demandant peu d’entretien, c’est pourtant un savoir faire exceptionnel, perfectionné au fil des siècles par la confrontation quotidienne de l’ouvrage à des exigences multiples. Exigences d’économie qui voulait que toutes les pierres d’un ‘’clapàs’’ quelles que soient leur taille et leur forme, trouvent leur utilisation. Exigence de résistance afin que les sabots des bêtes et les roues des véhicules de charroi ne déchaussent par les pierres. Exigence d’adaptation au relief souvent chahuté des régions méditerranéennes. Exigence de confort pour le marcheur, enfin par temps de pluie comme en cas de gel, l’invention rurale a su répondre à tout cela par un système constructif cohérent ou la forme des pierres les oriente vers une fonction précise, trois familles de formes se distinguent, les conducteurs, les pas d’âne et les pierres de remplissage. Le tri des pierres est une étape essentielle pour la réussite d’une calade, si l’on part d’un ‘’clàpas’’ ou de pierres ramassées au sol, les tailles et les formes seront naturellement très diverses et couvriront chacune des trois familles de formes, en revanche, les pierres provenant de carrières sont généralement calibrées, il conviendra alors de s’assurer d’un approvisionnement en plusieurs tailles permettant de répondre à tous les cas de figure. Les pierres de bonne dimension présentant une face plate feront de parfait conducteurs, les pierres longues pas trop larges mais profondes, seront utilisée en pas d’âne, les pierres plus petites possédant une face plate pourront faire le remplissage. Enfin ce que les provençaux nomment les ‘’ratalhons’’ (reste de taille) seront utilisés en bouchonnage. |
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